deepbip

Twin Shadow - " Forget " - 4AD / XL rec.
Arrivé tout récemment dans la course, "Forget" de Twin Shadow devance tous les autres albums. George Lewis Jr. aligne avec insolence un collier de superbes ballades irriguées d'un romantisme mi Soul, mi Cold. Le son est indéniablement 80's. L'élégance est du niveau d'un Prince ou d'un Bowie de la même époque. Le potentiel de cet artiste de Brooklyn semble énorme, l'avant goût est en tous cas très alléchant.
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The Drums - "The Drums" - Moshi moshi rec.
Originaires d'un bled perdu au fin fond des USA, deux amis décident de monter un groupe, et rêvent de renouveau en écrivant quelques chansons aux mélodies imparables : théorème classique, redondant dans l'histoire du Rock. Pourtant The Drums n'est pas un phénomène usurpé de la bloggosphère musicale. Leur talent, porté par l'imparable Single "Let's go surfin", est éclatant. Et l'album, incontournable.
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Mount Kimbie - "Crooks & Lovers " - Hotflush rec.
Perdu dans le vaste océan des musiques electro, Mount Kimbie fait figure de fier galion anglais. Peu importent d'ailleurs les couleurs de son pavillon. Seule compte l'élégance du bâtiment.
"Crooks & Lovers" rappelle les meilleurs heures du trip hop Londonien. L'album navigue entre sensualité avenante (bribes de voix, textures organiques, intrusion de guitare acoustique) et explorations musicales savamment orchestrées. Tout le panache à l'anglaise s'exprime dans ces quelques titres aux tonalités variées.
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Mustang - "A71" - Epic
Ces gars-là viennent de faire le travail qui aurait être fait en France il y a 20 ans : régurgiter avec une fraîcheur et une insolente inspiration le Rock des prémices. Jean Felzine pose ses textes naïfs avec sincérité, sa voix cajole ou embrase, le charme agît immédiatement. La production pue la brillantine, évoquant un Alan Vega qui flânerait à la Baule, ou un Elvis tapant une impro dans un bar de Malakoff. Un délice unique au pays du fromage.
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Flying Lotus - "Cosmogramma" - Warp rec.
Un des OVNI de l'année. La porte d'accès à cet univers bouillonnant entre Jazz, musique symphonique, Hip Hop et electro, est un peu lourde à pousser. Mais l'effort en vaut la peine.
Steven Ellison construit avec entêtement une saga musicale généreuse, un peu effrayante, aux milles circonvolutions. L'histoire s'écoute en un seul tenant. On en sort un rien abasourdi, mais avec le sentiment d'avoir écouté une œuvre digne d'un héritier de la great black music.
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MGMT - "Congratulations" - Columbia
Encensé par la grande majorité des critiques qui attendaient les deux petits génies de MGMT au tournant, il faut bien reconnaître que le deuxième opus fut largement à hauteur des espérances. Ben Goldwasser et Andrew VanWyngarden ont su renouveler leur inspiration avec la manière : vocabulaire musicale considérablement élargi, inspirations mélodiques fulgurantes, et surtout, refus manifeste de réutiliser une formule acquise avec le succès du premier album : Congratulations.
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In Flagranti - "Brash & Vulgar" - Codek/ Discograph
In Flagranti aime les strass, la fumée, la sueur, les filles vulgaires et tout ce qui se rapporte de près ou de loin au Clubbing. Leur house teigneuse, organique, véhicule une énergie de tous les diables. "Brash & Vulgar" ne ment pas sur la marchandise : vous finirez enduit de vaseline, étourdi, un rien écœuré, mais satisfait. Un des grands albums electro de l'année.
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LCD Soundsystem - " This is happening " - DFA rec.
Porté par la rumeur d'une séparation, l'album est arrivé juste avant l'été. Proposant un contenu relativement dénué de surprises, l'album a pourtant finit par agir au fil des mois, libérant à chaque écoute aléatoire la richesse de ses titres généreux. Murphy, en homme sincère, a une fois de plus réussi son coup : orchestrer sans faute de goût la plus belle machine a danser de la décennie. Pour une ultime parade ?
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The Radio Dept - " Clinging to a scheme " - Labrador
Cet album touche au raffinement pop dans sa forme la plus simple : ici pas de fioritures. La production est presque désuète, les envolées parfois sirupeuses, taillées pour la mélancolie adolescente. Cependant tout est juste, posé au bon endroit. Pour les esprits rêveurs, cet album prend la forme d'une bruine apaisante.
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Vinicius Cantuaria - "Samba Carioca" - Naive
Tout semble résumé dans le titre de l'album, ainsi que dans le patronyme de ce musicien brésilien. Atmosphère languide, chaleur diffuse, subtilité des arrangements, tout est en place dans le respect de la tradition. Vinicius n'invente pas la Samba du futur, il se montre bien plus habile à la rénover, à maintenir son éclat. En maître du sujet, il nous rappelle combien cet héritage est précieux, à tous. " Samba Carioca" est un album à la beauté discrète intemporelle.
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